Français et étrangers, ensemble contre la précarité, pour le respect et l'égalité des droits

En 2006, nous avons fondé le Collectif « Unis contre l’immigration jetable » (UCIJ) pour s’opposer au projet de loi modifiant le Code d’entrée, de séjour et d’asile (CESEDA).

Nous avons condamné la logique politique qui lie le droit de séjour aux seuls besoins de l’économie, limite l’accès aux droits des étrangers et les stigmatise pour tenter de les opposer au reste de la population.

Aujourd’hui, la situation des étrangers ne s’est pas améliorée. L’action des collectifs de sans-papiers, les mobilisations citoyennes autour du Réseau Education Sans Frontières (RESF), l’engagement des syndicats (notamment la CGT, Solidaires, FSU, CFDT, UNSA d’octobre 2009 à juin 2010) aux côtés des sans-papiers en grève travailleurs, le soutien d’associations, ont permis d’éviter les expulsions et d’écraser les critères de régularisation.

Mais le droit d’asile reste bafoué, les expulsions se poursuivent et trop de sans-papiers restent soumis à une terrible précarité, victimes d’un système qui encourage leur surexploitation au travail, les pénalise à tous les niveaux : santé, insertion sociale et professionnelle ou vie de famille… Et ceux qui sont régularisés le sont trop souvent avec des titres précaires.

Ce qui était inacceptable sous la présidence de N. Sarkozy ne l’est pas moins sous la présidence de F. Hollande.

Fidèles à notre engagement de 2006, nous rejetons toute politique d’immigration fondée sur une logique répressive et xénophobe, nous condamnons les déclarations sur la démographie des populations africaines ou sur la prétendue incapacité de la majorité des Roms à s’intégrer, nous dénonçons les persécutions des Roms ainsi que les toute discrimination ou stigmatisation liée à l’origine ou à la religion.

Nos organisations demandent la ratification par la France de la Convention internationale relative aux droits des travailleurs migrants et de leurs familles et plus généralement le respect des droits fondamentaux de tous les migrants et demandeurs d’asile.

* Ils considèrent qu’au-delà des premiers acquis des mobilisations, il est urgent de changer la loi pour gagner :

– la régularisation des migrants privés de titre de séjour, afin qu’ils puissent bénéficier de conditions de vie et de travail avec égalité de droits et de traitement.

– la délivrance d’une carte de séjour pluriannuelle unique, accordée dès la première demande, sans mention des motifs d’accès au séjour, remplaçant la carte de séjour temporaire d’un an et donnant droit à une carte de résident dès le premier renouvellement.

* Ils appellent les citoyens à s’engager à leurs côtés pour que ces objectifs soient atteints, notamment en signant massivement cet appel.

Premiers signataires : Assemblée des citoyens d’origine turque (ACORT) – Association des Marocains de France (AMF) – Association pour l’accompagnement des étrangers dans le Val de Marne (ASSOUEVAM) – AILES Femmes du Maroc – Association pour la fiscalité des transactions financières et action citoyenne ( ATTAC) – La Cimade – Collectif Antiraciste de Corse Avà Basta – Collectif pour l’Avenir du Logement (COPAF) – Collectif Ivryan de Vigilance Contre le Racisme (CICVR) – Droits d’Avant !! – Femmes Égalité – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives (FTCR) – Femmes de la Terre – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Réseau des Immigrés Chrétiens (RCI) – Réseau Éducation Sans Frontières (RESF). Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Union Syndicale Solidaires. Ensemble ! […]